L'Assurance nationale met en garde : le Ministère des Finances cherche à alourdir la charge de travail des commissions médicales, nuisant ainsi aux services rendus aux citoyens et aux victimes du terrorisme.
Le Ministère des Finances a récemment annoncé son intention, dans le cadre de la prochaine loi sur les Arrangements budgétaires, de transférer la gestion des permis de stationnement pour personnes handicapées du ministère des Transports à l'Assurance Nationale.
Ces derniers jours, plusieurs réunions ont été consacrées à ce sujet. L'Assurance Nationale a averti que, dès aujourd'hui, et plus particulièrement suite aux événements du 7 octobre, la charge de travail imposée aux commissions médicales est excessive et constitue une violation grave des droits des citoyens israéliens, un allongement important des délais de prise en charge et un transfert de droits pour les personnes éligibles, notamment les personnes handicapées, les victimes d'actes terroristes, les personnes âgées, les enfants invalides, etc.
Malheureusement, le Trésor public refuse de reconnaître les conséquences pour les citoyens et, lors des discussions, ses représentants ont déclaré que la proposition serait maintenue malgré les préjudices manifestes.
Il convient de souligner que l'Assurance Nationale, parallèlement à ses activités habituelles de versement de prestations telles que les allocations chômage, les prestations de maternité, de revenu minimum de subsistance, de soins de longues durée, les prestations de service de réserve, les indemnités aux victimes d'actes terroristes, etc., doit faire face à des charges exceptionnelles suite à la guerre. De nouveaux domaines d'activité ont été ajoutés à son champ d'action ces deux dernières années, notamment :
- Des subventions pour les personnes évacuées du Nord et du Sud
- Des prestations pour les conjointes des réservistes
- Des prestations pour les nouvelles populations victimes des hostilités qui n'étaient pas incluses dans la loi initiale
- Des prestations pour les habitants de la région Sud touchés par les événements du 7 octobre
- Des modifications des prestations de service de réserve s'élevant à plusieurs milliards de NIS
- Des majorations pour les employeurs dont les employés effectuent leur service de réserve
- Et bien d'autres
Au cours des deux dernières années, le ministère des Finances a transféré la gestion des répercussions économiques de la guerre à l'Assurance Nationale qui l'a assumée avec un sens aigu des responsabilités, des valeurs sionistes et du service public. Il semble que la « méthode » récemment employée au Trésor – consistant à transférer à l’Assurance Nationale les projets que les différents ministères sont incapables de gérer et dont le personnel est débordé – ne puisse plus perdurer.
Les employés de l’Assurance Nationale sont une composante essentielle de la communauté. Certains de leurs proches ont été blessés lors du massacre du 7 octobre ou sont tombés au combat, et pourtant, ils continuent de se lever chaque matin avec la joie de servir et le sens du devoir civique. En tant qu’organisme social et civique, l’Assurance Nationale a le devoir d’alerter : la gestion des permis de stationnement ne peut être transférée du Ministère des Transports, qui en est responsable, à l’Assurance Nationale. Un tel transfert nuirait gravement au travail des commissions médicales, qui approchent les 600 000 commissions tenues par année.
On sait également que le pays, et plus particulièrement les commissions médicales en périphérie, souffrent d’une pénurie de médecins. « Il est impossible de poursuivre la pratique du Trésor consistant à transférer des compétences d'autres ministères à l'Assurance Nationale. La décision du Trésor concernant les permis de stationnement ne répond pas aux attentes des citoyens et nuira au service, et ce, sans l'accord de l'Assurance Nationale », déclare ce dernier.